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Entrevue avec Julia Vial dans l’émission « Objectif Cultures » sur la chaîne TV « Provence Azur »

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Article de Egypte-Actualités sur le roman Pour l’amour d’Osiris

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“Pour l’amour d’Osiris”, par Sylvie Barbaroux

L’égyptologie ne donne que peu d’informations sur le roi Téti Ier et, plus globalement, sur la transition de la Ve à la VIe dynastie égyptienne. En l’absence de données précises et avérées, la science se doit de rester muette. Crise économique ? querelles de succession ? érosion du pouvoir ? troubles sociaux et politiques marquant la fin du règne d’Ounas, dont Téti est le fils (ou le petit-fils, ou encore le gendre) ? D’épaisses zones d’ombre demeurent sur cette période de l’histoire de l’Égypte ancienne.
Il n’en fallait pas davantage pour inspirer la plume romancière de Sylvie Barbaroux, soucieuse, selon ses propres termes, de “redonner vie” – à sa manière – à un souverain méconnu. Les audaces de l’écriture peuvent ainsi nous plonger dans un univers où l’imagination se fabrique ses propres règles.
L’auteure de ce roman souhaite toutefois prendre ses marques, en s’appuyant sur des références égyptologiques, quelque clairsemées qu’elles soient, pour bâtir son récit. Un récit dédié au “bon” roi Téti Ier et à sa succession que nous qualifierons pour le moins de chaotique, sur fond d’intrigues de palais, de jalousies, de rébellions populaires, de moeurs expéditives inspirées par la traîtrise… sans oublier évidemment les us et coutumes de l’Égypte d’alors, liés à la construction des demeures d’éternité et aux rites des funérailles, ainsi que les ingrédients plus propices à une tonalité romanesque (amour, sensualité, suspense…).
Une interrogation majeure court en filigrane tout au long du récit : à qui doit échoir la fonction suprême après l’assassinat de Téti (dont le corps, comme celui d’Osiris, a été découpé en 14 morceaux) ? L’épilogue de cette saga aux couleurs de l’Égypte ancienne vient clore “une” histoire aux multiples péripéties, sans prétendre être le reflet de “la” grande Histoire qui sommeille encore dans les brumes de faits et événements non élucidés.
Suite à un accident, survenu en 2007 dans un hôtel de Louxor, qui a failli lui être fatal, Sylvie Barbaroux confie devoir à l’Égypte sa “deuxième naissance”, les transfusions subies alors lui ayant donné du “sang égyptien”. D’où cette saveur de reconnaissance envers Kemet, son pays de passion, que l’on peut apprécier dans chacun de ses ouvrages.
Autre confidence : lors de cet accident gravissime, Sylvie tenait un dossier comportant les premières notes de ce roman. Elle se devait donc de l’écrire…

https://www.facebook.com/EgyptActus/photos/a.428270520581440.104136.423633907711768/1274287799313037

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Article de presse La Provence sur le roman Pour l’amour d’Osiris

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Entrevue avec Nathalie Ratajczyk pour le site L’Ecrivain Public

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Interview de Sylvie Barbaroux par Nathalie Ratajczyk

Pour le site L’Ecrivain Public

Sylvie Barbaroux voit le jour à Paris en février 1965 puis quitte la capitale en 1972 pour vivre dans le Sud Est de la France avec sa famille. En 1975, son père a l’opportunité de travailler en Libye, à Tripoli et les emmène avec lui pour y rester sept ans. Sylvie vit alors les années les plus mémorables de son adolescence, découvrant les joyaux archéologiques de ce pays. Sa première passion naît avec la découverte des vieilles pierres pleines d’âme de l’antiquité et avec les incontournables cours d’Histoire sur l’Egypte antique en classe de 6ème ! Les livres sur l’Egypte ancienne meublent alors sa bibliothèque tandis que L’Egypte la passionne depuis son vécu en Libye malgré les conflits entre les deux pays en 1975, les tanks dans les rues tendues par la situation et l’impossibilité de franchir la frontière égyptienne. Mère à 19 ans, Sylvie se consacre à l’éducation de ses deux enfants tout en exerçant divers emplois. Les années passent, Sylvie se marie, divorce à deux reprises puis se consacre pleinement à sa vie professionnelle et à ses passions basées sur les voyages et l’écriture lorsque ses enfants quittent le nid maternel.

C’est en Avril 2000 que Sylvie découvre l’Egypte pour la toute première fois. Après ce premier périple, dès que l’avion quitte le tarmac de l’aéroport du Caire, les larmes l’envahissent comme si elle laissait une partie d’elle. Quelque chose la lie à ce pays ; il est évident alors qu’elle y retournera coûte que coûte. De retour chez elle, elle n’a plus qu’une seule envie : immortaliser ses souvenirs. Elle prend alors la plume et écrit son premier récit de voyage car l’Egypte est fascinante… On l’aime ou on la déteste, c’est ainsi. Le brouhaha du Caire, la noblesse d’Alexandrie, l’envoûtement de ses déserts Libyque et oriental, la vie sur les rives du Nil en Haute Egypte et les nombreuses et surprenantes traces de son passé pharaonique réveillent en elle une passion sans limites pour cette Egypte d’hier et d’aujourd’hui. Sylvie Barbaroux ne cesse alors de partager son affection et son inquiétude pour ce pays à travers ses livres.

Quelles sont les raisons qui, un jour, vous ont amenée à prendre la plume pour écrire ?

En raison d’un immense mal-être, le besoin de m’évader fut urgent et depuis, mon équilibre existentiel demeure grâce à l’écriture.

L’écriture était-elle une évidence (une vocation) qui s’est révélée plus tard dans votre vie d’adulte ou enfant écriviez-vous déjà ?

Jamais je n’aurais pensé écrire un livre, c’est ma passion du partage qui m’a guidée vers le chemin de l’écriture. Cependant, lorsque je vivais en Libye de la classe de 4ème à la Seconde, je suivais des cours par correspondance. Je lisais toute la journée ; j’aimais beaucoup les textes moyenâgeux. Soudain, je me mis à écrire quelques poèmes sans grand intérêt, cependant cela m’occupait et brisait ma solitude certaine. Vingt ans plus tard me vint l’envie d’immortaliser mon premier périple égyptien, « Egypte tant désirée ». Suite à mon second voyage en terre égyptienne, alors que je n’avais prévu d’écrire qu’un second récit de voyage, je me laissais prendre par mon imagination et de cet écrit naquit mon premier roman « Le secret du Fayoum » en 2004.

Qu’avez-vous ressenti à l’écriture de votre premier livre ?

Mon premier roman terminé  » Le secret du Fayoum » – fin août 2003 – je ressentis, pour la première fois de mon existence, de la fierté. J’avais prouvé, alors, à mon entourage, que j’étais capable de réaliser quelque chose de passionnant.

En quelque sorte, je fis un pied de nez à ceux qui ne croyaient pas en moi !

Quels ont été les moments les plus forts et ceux qui vous ont apporté le plus de satisfaction dans votre vie d’écrivain ?

Ecrire est une passion dévorante qui, pourtant, présente des moments difficiles lorsque je dois me couper totalement du monde, de mes enfants, me priver de repos, de vacances, de sommeil pour me consacrer à un ouvrage. La plus grande des contradictions est que ces instants-là sont alors forts en adrénaline ! Il est douloureux aussi de découvrir des commentaires acides de lecteurs qui n’auraient pas apprécié un livre, pourtant les accepter aide à s’améliorer.

Quant à la satisfaction, elle est immense lorsque les lecteurs vous complimentent sur votre ouvrage ; j’en oublie alors les sacrifices qu’il m’aura demandés et grande est ma joie d’avoir offert du plaisir et de l’évasion à mes lecteurs.

« Je me plais aussi à fermer les yeux, avant d’écrire, afin de m’imaginer la vie qui pouvait régner en Egypte il y a plus de quatre mille ans, tenter de revivre sa douceur de vie et ses complots politico-cultuels qui semblent reprendre, à mon grand regret, en pensant chaque jour à mes amis égyptiens coptes, musulmans et français qui vivent sur place. »

Quel moyen d’édition avez-vous choisi ?

Je contactai plusieurs maisons d’édition, mais en vain. Pourtant, un beau jour de janvier 2004, « La société des écrivains » à Paris m’envoya le contrat pour édition, certes avec un bémol : cela me coûta quelques milliers d’euros, ce qui fut un immense sacrifice financier. Aussi, à présent, je prône l’auto-édition, sinon, plus jamais je n’aurais pu continuer à publier, j’aurais cessé d’écrire sans aucun doute.

Comment vous vient l’idée d’un roman, comment et à quel rythme écrivez-vous ?

Le plus difficile me paraît être le premier mot à écrire et la chute de l’histoire. Incapable de créer devant un écran et un clavier, j’écris tous mes ouvrages sur papier. Je suis une grande passionnée de l’Egypte, certes, mais du monde qui m’entoure aussi. Je pourrais écrire sur de nombreux sujets. Cependant, l’Ancien Empire égyptien m’intrigue tant que j’ai décidé de faire connaître cette période à mes lecteurs, trop lasse de constater que l’Egypte semble se cloisonner à Ramsès II, Akhenaton et Tout-Ankh-Amon…

Dès une idée, je me pose dans le silence le plus complet si possible, avec mon chat couché sur mes notes posées sur la table. Alors, je suis ailleurs. Dès que des scènes se présentent à mes yeux (fermés), j’écris au kilomètre en suivant mon synopsis.

Je n’ai pas de rythme de travail. Menant une vie professionnelle en parallèle, j’écris lorsque je ne suis pas fatiguée, si les idées viennent, si le bruit de la ville ne me perturbe pas trop, c’est aussi pour cela que j’écris surtout la nuit, lorsque tout est endormi.

J’ai mis presque deux ans pour donner naissance à mon dernier roman « Horus La proie de l’or » publié en mai 2014 pour lequel j’ai sacrifié tous mes weekends, mes congés, mes soirées. C’était le prix à payer et je ne peux le regretter lorsque je constate combien le livre plaît ; voici une bien belle récompense !

Quelles sont les personnes proches, amis, collaborateurs qui vous suivent dans l’écriture de vos livres et que vous apportent-elles ?

Je suis une grande solitaire, cependant, je demande conseil à mon fils journaliste en presse écrite. La personne qui me suit le plus est un grand ami à qui je confie mes idées et la réalisation de mes couvertures de livres, la gestion de mes blogs. Un livre écrit, il est alors le seul à le lire et nous corrigeons ensemble les passages suivant son regard extérieur. Il me motive énormément, cela fait un bien fou. Le livre publié, ma famille me donne alors son avis, mais le travail est réalisé !

Quels conseils pourriez-vous donner à ceux qui, comme vous, désirent écrire et publier leur œuvre ?

On ne peut pas écrire sur tout et n’importe quoi… Bien choisir son sujet. Travailler son synopsis quitte à le reprendre maintes et maintes fois, il est la base essentielle. Ensuite, prendre son temps. La précipitation n’est pas le meilleur ingrédient. Si parfois le découragement nous gagne, il suffit de faire une pause, de mettre de côté le manuscrit et le reprendre dès qu’une idée surgit, là, ne plus attendre et étaler l’encre jusqu’à la scène suivante. Le livre terminé, il est très important de le relire plusieurs fois et de le faire lire à d’autres personnes de confiance pour corriger toutes fautes de syntaxe et d’orthographe. Il est très difficile de corriger son propre manuscrit, pourtant cela a une très grande importance.

Les maisons d’édition travaillent avec un nombre restreint d’auteurs. Il est très difficile d’être publié sans avoir à avancer des frais. C’est pour cela que l’auto-édition est une solution bien pratique pour donner vie à nos écrits. Dans tous les cas, ne pas payer pour publier son ouvrage.

Parlez-nous de vos projets…

Actuellement, j’ai deux projets d’écriture dont les scènes se déroulent dans l’Egypte antique, deux romans historiques qui seront eux aussi publiés chez Amazon en édition imprimée et numérique. Je ne pense pas écrire uniquement sur l’Egypte, mais pour l’instant l’inspiration est toujours présente ! Il me plaît tellement de m’évader ainsi de mon siècle et faire renaître un brin de passé lointain. J’envisage aussi de participer davantage à des journées dédicaces, à des salons du livre pour échanger avec les lecteurs et les remercier par une dédicace pour immortaliser l’instant.

Ces phrases qui vous ressemblent :

Je crée mon bonheur à travers les événements quotidiens et m’éveille chaque matin avec le sourire, heureuse de vivre, tout simplement ! Je voyage dès que possible pour quitter mes us et coutumes et mon langage. M’imprégnant du pays visité, je m’enrichis alors l’esprit et y trouve éventuellement l’inspiration pour un prochain roman.

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage » – Joachim du Bellay

 » Un jour, la joie, un jour la tristesse, tous les jours le sourire » – Sébastien Fauvel

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Article de Egypte-Actualités sur le roman Horus La proie de l’or

“Horus – La Proie de l’or”, par Sylvie Barbaroux

“Roman” lit-on sur la couverture de ce nouvel ouvrage de Sylvie Barbaroux. Et en effet, tous les ingrédients d’une aventure fictive y sont rassemblés : le suspense, des personnages taillés sur mesure, une intrigue qui nous tient jusqu’à la dernière page, une histoire de vol d’antiquités égyptiennes, et même des meurtres prémédités.

Mais sommes-nous réellement hors des frontières du réel ?
Le cadre déjà ressemble à s’y méprendre à celui de l’archéologie égyptienne vécue sur un chantier de fouilles, un univers que Sylvie a côtoyé quelque peu et appris à connaître. Un univers très technique, où l’on évolue au gré des découvertes de trésors enfouis sous les sables du désert. Un monde également non exempt de magouilles.
L’histoire est située par ailleurs dans l’Égypte de la Révolution de janvier 2011, avec ses promesses de jours meilleurs, ses violences quotidiennes, peut-être ses espoirs déçus, ses confrontations à caractère confessionnel…

À mi-chemin entre le réel et l’imaginaire, ce livre généreux est un “message affectif” d’une auteure qui a adopté l’Égypte comme sa patrie de coeur, dont elle se sent intimement solidaire.
Oui, un livre de passion ! De “passion égyptienne”.

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Entrevue avec Rachid Filali pour le site Arabiyat International

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Une rencontre avec la romancière française Sylvie Barbaroux
« La femme arabe est comme ma mère ! »
par Rachid Filali

Sylvie Barbaroux, romancière française, a écrit plusieurs livres, principalement sur ses voyages dans de nombreux pays arabes dont l’Egypte, l’Algérie, la Libye, la Tunisie et d’autres pays arabes. Dans cette interview, nous essayons de se rapprocher de son expérience dans le domaine de l’écriture romanesque et connaître les raisons derrière la passion de cet écrivain pour tout ce qui touche à la culture arabe et islamique en général.

– Le romancier britannique Graham Greene a dit une fois, que l’écriture est une sorte de psychothérapie. Qu’en pensez-vous ?

Je suis entièrement du même avis que Graham Greene. J’ai commencé à écrire en 2002 en laissant évader mon esprit dans mes souvenirs et mon imaginaire pour palier à mes difficultés du quotidien, souvent décevant car l’Occident est loin d’être un paradis ; la vie et les mentalités étant si divergentes avec l’Orient. Je conseille souvent l’écriture à mes amis qui sombrent dans la déprime voire la dépression. Si elle m’a aidée, pourquoi ne serait-elle pas un très bon médicament pour les autres ? Encore faut-il vouloir prendre un papier et un stylo… ! L’écriture est le meilleur palliatif et remède que je connaisse.

– L’Egypte a toujours existé dans vos livres. Quelle est la source de cette grande passion ?

Ce fut en avril 2000 que je découvris, pour la première fois, l’Egypte durant deux semaines de vacances, en voyage organisé. Lorsque le dernier jour, l’avion s’arracha du tarmac de l’aéroport du Caire Matar El Gedid, je me mis à pleurer comme une enfant laissant sa mère. Je laissais une partie de moi en Egypte. Je ne peux l’expliquer. Depuis, je n’ai eu de cesse de m’y rendre tous les ans, même une fois divorcée, seule en toute liberté, à prendre mes billets d’avion, de train, comme une Egyptienne ! D’ailleurs je connais mieux Le Caire que Marseille ! Depuis, j’y ai de très grands amis égyptiens coptes et musulmans, du Caire à Assouan ! Tout d’abord, mon intérêt se porte sur l’histoire ancestrale de ce pays, ses temples, ses pyramides, ses tombes, ses musées. Cependant, je ne peux voyager sans me rapprocher du peuple, quelle que soit sa catégorie sociale, du journaliste au fellah, et les instants échangés autour d’un plateau repas par terre durant le El eftour, ou devant un thé, sont des moments d’amitié qui comblent les âmes de tous, et les retrouvailles sont si fortes que la preuve de l’amitié sincère est bien présente. Alors, je ne suis plus une touriste lambda, mais une personne tout simplement qui aime les gens. De cette passion est née aussi une amitié avec des égyptologues, des fellahs de Louxor, d’Assouan, où des privilèges s’ouvrent à moi si bien sur un site de fouilles que dans une maison paysanne des terres de Haute Egypte, et aussi auprès de « ma famille adoptive cairote». L’Egypte est ma seconde terre mère. J’espère un jour pouvoir y vivre, à Assouan ou à Bahariya, sublime oasis dans le Désert Libyque. Inch’Allah !

J’ai commencé à écrire mon premier roman «Le secret du Fayoum» à Louxor en juillet 2002 après avoir passé une semaine dans le Désert Libyque. Ce lieu m’a attirée, et l’Egypte est si mystérieuse, si envoûtante qu’elle m’a inspirée et m’a ouvert les portes de l’écriture publiée. D’ailleurs, j’écris actuellement mon tout premier roman policier dont l’histoire se déroule sur un site de fouilles à Saqqarâ, et dont le titre sera « Horus La proie de l’or ».

– Pensez-vous que la malédiction des pharaons existe vraiment ?

Oh non, la malédiction des pharaons n’existe pas ! Cela n’est qu’un mythe des 19 et 20ème siècles où la science était bien plus arriérée qu’aujourd’hui. Imaginez-vous Howard Carter, le jour de l’ouverture de la tombe de Toutankhamoun ! Dans la tombe il y avait du bois, des étoffes, de la nourriture, des boissons, son corps qui, même momifié et embaumé, continuait à se décomposer… Alors, sitôt un trou dans le mur s’était fait que des bactéries enfermées depuis des millénaires s’envolent et se mêlent à l’air ambiant que Carter respirait. Et une simple piqûre d’insecte, sur une peau dont l’épiderme contenait ces bactéries millénaires, avec des antiseptiques peu élaborés et pratiquement inefficaces et c’était l’infection garantie, et le mal se propageait rapidement… Alors que je ne suis pas du tout superstitieuse, je suis une miraculée d’un tragique accident que j’ai subi le vendredi 13 avril 2007 à Louxor/Est, dans la cuve d’un ascenseur absent, dans un hôtel et qui m’a valu une chute libre, dans le vide, sur 5 étages… Morte quelques instants, je suis revenue pourtant à la vie, avec force, courage et souffrance, et très rapidement j’ai remarché…

Alors, peut-être qu’Isis m’a protégée pour m’éviter une éternité auprès de son défunt mari et frère Osiris ? D’une malédiction à Thèbes/Est, voici une bénédiction, ne trouvez-vous pas ?!

– Vous avez une plume d’or. Quel est le secret de cette écriture douce, claire et éloquente ?

Oh, je vous remercie pour ce compliment très flatteur ! Mon secret ? Rester moi-même, une femme simple, avec beaucoup de vécu. J’écris avec mon cœur. J’aime la vie, les gens qui méritent mon attention. Je pense que ce cocktail de sensibilité et d’humanité reste et restera mon unique fortune ! Toujours voyager avec les yeux ouverts, en relativisant, sans m’apitoyer sans fondement. Le fait d’avoir vécu sept années en Libye, à Tripoli, d’avoir voyagé en Tunisie, au Maroc, dix ans d’Egypte, j’ai aussi compris les différences existentielles, le respect des religions, des gens, du vieillard au plus jeune, du plus pauvre au plus riche, car je n’oublie jamais que je fais partie des « pauvres Français », sans emploi (perdu à cause de mon accident et suis à présent dans la plus grande précarité), simplement. Pourtant, partir m’échapper au moins une fois par an, coûte que coûte, reste pour moi une nécessité qui, à mon retour, active mes envies d’écrire. C’est aussi dans les difficultés de l’existence que j’apprends la modestie, guidant ainsi sur papier ce qui m’a touchée ou déplu. J’ai eu deux vies, je refuse de vivre la seconde comme la première. Aussi, l’Egypte m’a appris la fragilité de l’existence, alors je vis autrement que nombre d’autres Français… ! Peu importe ce que j’ai dans l’assiette, le principal étant de nourrir mon esprit d’échanges, de partages, de découvertes, et soudain, mon cœur devient plus rempli que mon estomac ! Tout cela guide ma sensibilité sur le papier, avec générosité.

– Que pensez-vous de ce qui se passe ces jours-ci dans le monde arabe ?

Je ne fais pas de politique ; très rarement chez moi ! Ce que je peux en dire est que les révoltes tunisiennes étaient évidentes ; la Tunisie est le plus petit et le plus pauvre pays d’Afrique du Nord, et la jeunesse ne se laisse plus « manipuler» comme ses parents et grands-parents, c’est légitime. Quant à l’Egypte, j’avoue que cela fait plus de deux ans que je sentais sur place un changement dans les comportements des Egyptiens, comme de l’agressivité à l’égard des touristes, des étrangers, je ne retrouvais plus la même ambiance, ce charme qui me berçait vers des rencontres et des amitiés fortes, tout semblait s’envoler. Je sentais un malaise, que quelque chose se préparait ; et je ne me suis pas trompée… A présent, la Libye (pour rester en Afrique du Nord et Moyen-Orient)… Dans ces pays, on se fait tellement d’idées (fausses) sur le soi-disant confort occidental… Cependant, l’oppression de ne pouvoir s’exprimer aussi par un vote équitable, législatif, pour le peuple est une frustration qui doit changer. Pourtant, une chose me gêne, me préoccupe : je ne comprends pas pourquoi ces révoltes, sans avoir pris la précaution de créer un nouveau parti jeune, plus moderne, plus démocratique (dans la clandestinité, pour éviter l’emprisonnement), avant la révolution… ? Car tout pays, quel qu’il soit, ne peut se gérer seul. Ce que je crains aujourd’hui, c’est que les peuples soient déçus, qu’il n’y ait pas le changement voulu, et tout cela parce que reviendront aux pouvoirs des hommes qui ont toujours, encore, des idées rétrogrades. J’espère très sincèrement retourner dans quelques années dans ces pays qui sont si chers à mon coeur, et voir les gens heureux, même si nous savons que, malheureusement, il y aura toujours des riches et des très pauvres en Orient comme en Occident. Trop consciente de cela, ça sabre le moral. Je ne peux que radicaliser en disant que lorsqu’on naît pauvre on devient rarement riche… Oui, je comprends les révoltes orientales actuelles, je les suis avec attention, en espérant que les batailles ne seront pas vaines… Inch’Allah, comme on dit… Et Mabrouk pour l’avenir ! Je considère aussi que l’Occident doit laisser les peuples agir pour leur bien-être, et n’intervenir que si l’Orient sollicite de l’aide. Un «nouveau pays » doit être construit par ses enfants.

– Comment voyez-vous le roman arabe contemporain ?

J’ai très peu lu de romans arabes, et je le regrette. J’adore la sensibilité de Yasmina Khadra (que j’ai croisé dans ma ville le 12 février 2011 !), le grand et très célèbre Naguib Mahfouz, Alaa El Aswany avec son best seller L’immeuble Yacoubian , Marek Halter avec, entre autre, « La Bible au féminin » ne sont que pures merveilles. Dommage que je ne sache pas lire l’arabe, car j’aurais aimé lire les originaux et faire ma propre traduction. La littérature arabe est magnifique, aussi harmonieuse que ses arabesques… J’apprécie énormément la plume arabe, même dans les journaux comme le « Al Ahram », « Le Progrès Egyptien », j’y trouve de la poésie, mais surtout de la délicatesse dans les mots qui sont choisis à la perfection pour éviter des heurts en favorisant le romantisme. Je ne sais ce que proposent actuellement, les livres arabes et les journaux, mais j’espère que la liberté d’expression gagnera du terrain pour que le cœur ouvert guide la plume des penseurs d’aujourd’hui et de demain. Ne plus avoir de censure, laisser les idées s’exprimer c’est respecter la liberté d’exister pour chaque être humain, homme ou femme. C’est à travers les intellectuels et la liberté de penser, de s’exprimer que le monde arabe et ses romans progresseront, car cela n’enfreint aucunement les lois du Coran ; les sourates restent paroles divines, les pensées des écrivains, elles donnent du rêve et de la réflexion. Le roman arabe contemporain conservera sa délicatesse des Contes des 1001 nuits !

– Que pensez-vous de la femme arabe ?

Je vous remercie de me poser cette question, Rachid ! La femme arabe aujourd’hui me fait penser à ma mère et ma grand-mère durant les révoltes françaises de Mai 1968. Elle ne veut plus être « prisonnière » de son statut de mère et d’épouse, n’être que là pour servir l’homme, les enfants, et tenir son balai. La femme est courageuse, la première levée, la dernière couchée et ce, durant toute sa vie (je suis mère de deux grands enfants adultes à présent, et divorcée à deux reprises, vivant seule depuis six ans… donc la femme d’ici est la même qu’ailleurs…) La femme a un intellect, une intelligence tout comme l’homme, seul un petit bémoliserait dans la force physique. La femme arabe veut travailler, sortir de chez elle et se sentir utile, avoir des choses à raconter le soir en parlant de sa journée de travail. De plus, je vous avoue que lorsque je vois une femme répudiée ou veuve abandonnée, dans la pauvreté la plus extrême, dans la rue, à chasser les regards autour d’elle, à avoir du mal à tendre la main pour recevoir un morceau de pain ou quelques pièces de monnaie, j’ai mal au cœur. Avec de l’instruction, de l’éducation, la jeune fille pourra mêler une vie professionnelle et familiale, et si un jour, le mauvais sort entre dans son foyer, elle aura au moins un travail pour l’aider à survivre avec ses enfants. J’ai un rêve en tête, totale utopie car je n’aurai jamais d’argent : acheter un grand domaine, en faire un hôtel restaurant 5* avec uniquement des femmes répudiées et veuves, en leur offrant les formations adéquates, un lit, à manger, du travail. Dès qu’elles désireraient avoir leur propre logis, elles en seraient libres. Pour les motiver à bien faire leur travail, une prime mensuelle leur serait versée sur un compte bloqué qui, tous les mois de septembre, serait débloqué pour payer la rentrée scolaire de leurs enfants. Mais, attention, si le travail n’était pas bien fait, au bout du troisième avertissement, elle serait renvoyée. Voilà une idée que je lance aux personnes qui voudraient aider ces femmes et qui en auraient les moyens financiers… La femme arabe doit avoir les mêmes droits, en tous points, que l’homme. Trop de lois ont été faites il y a des siècles très lointains. Aujourd’hui, le monde évolue, les êtres aussi. Alors, j’espère que mes idées ne froisseront personne ; voici ma voix de femme aux femmes, sans frontière, la voix de l’amour tout simplement et de la paix surtout.

– Quel est le plus grand livre à votre avis ?

Voici une question bien difficile… Jusqu’à aujourd’hui, je vous avoue que j’ai été très touchée par « Les hirondelles de Kaboul » de Yasmina Khadra et par « L’immeuble Yacoubian » d’Alaa El Aswany. Dans le premier nommé, beaucoup d’émotions qui m’ont touchée en plein cœur. Pour le second, hormis le fait que l’histoire se déroule dans mon quartier cairote, j’y ai trouvé de l’audace de lever le voile sur des sujets tabous.

– Il y a beaucoup d’orientalistes qui ont déformé l’histoire arabe et ne sont pas neutres dans leurs écrits… Mais d’autre part, il y a les orientalistes qui ont fourni de précieux services dans ce domaine… N’est-ce pas ?

Oui, en effet, et par respect de la pensée de chacun, je n’en nommerai aucun. C’est à travers les divergences d’opinions que les avis et que le dialogue peuvent s’ouvrir. L’histoire se fait par la politique, les conflits, les guerres, malheureusement. Je pense que tant que la religion restera mêlée à la politique, l’histoire arabe ne pourra pas trop changé et les conflits d’opinions seront toujours très, trop divergents. Je suppose que tous les orientalistes ont vécu dans les pays arabes pour porter leurs avis et être crédibles, car ce n’est pas uniquement dans des livres que l’on consulte derrière un bureau, que l’on peut comprendre l’histoire et le présent arabes. C’est ainsi que, personnellement, je pense et ressens les changements, les craintes des peuples, leurs colères, leurs espoirs ou leurs remords. On ne doit pas déformer l’histoire, quelle qu’elle soit, mais la décrire réellement comme elle est. Et puis, qui sommes-nous ? Et les orientalistes qui sont-ils de plus que le commun des peuples, pour déformer…? En montrant l’histoire telle qu’elle est, c’est ouvrir les yeux des peuples pour que les mêmes erreurs cessent et ne se reproduisent plus ; là, alors, il s’agit de précieux services aux peuples et pour l’histoire !

– Vous avez choisi de superbes photos du désert égyptien et arabe. Ce qui signifie que vous avez un troisième œil élégant. Est-ce que l’appareil photo est mieux que la plume pour exprimer votre vision du monde ?

Rachid, toutes les photos que vous avez pu voir sur les déserts libyque et arabique égyptiens sont les miennes. Là, je souris en vous répondant ! Car, surtout en Egypte, mes amis m’appellent « Japanese Woman » ! Je ne sors jamais sans mon appareil photo ! C’est simplement qu’en rentrant chez moi, j’apprécie de revivre, sans cesse, mes souvenirs du terrain, je me souviens, alors, des mots, des phrases échangées dans mon arabe basique, des parfums…

Je partage ainsi mes photos, mes souvenirs sur mon blog, mon facebook, pour faire découvrir des contrées peu visitées, aux éventuels touristes qui désireraient s’y rendre, ou tout simplement, n’osent pas ou ne connaissaient pas ces endroits fabuleux ! Chacune de mes photos a été prise par une attirance instantanée à un moment précis. Un regard, un sourire, une attitude, un coucher de soleil… Alors, d’une simple photo que je regarde à nouveau lorsque j’ai la nostalgie du pays, seule chez moi, je prends ma plume et me mets à écrire un roman, un récit de voyage, créer un livre photo comme pour le « Jardin Majorelle » à Marrakech. Mes yeux sont mon premier appareil photo ! Alors, oui, c’est à travers ce que je vois, photographie et analyse autour de moi, tous les jours, où que je sois, que le monde réel se dessine et mon esprit alors l’étudie. Suivant le cas, mes images et mes mots auront la couleur pastelle, ou inversement, couleurs sombres du monde moderne actuel qui me désole. Mais je ne dis pas que l’appareil photo soit mieux que la plume. Non. Les deux sont complémentaires. Car d’une photo, les avis de chacun pourront être bien différents. Quant à la plume, l’auteur se doit de transmettre ses émotions sans qu’il puisse y avoir interprétation.

Des lecteurs aimeront et d’autres pas ; mais ils auront lu les idées de l’auteur, essentiellement. Si un auteur écrit à partir d’une de ses photos, sa plume sera l’arabesque qui orne une salle de prière dans une mosquée (ou une église). Le bâtiment étant alors l’âme, l’esprit, la pensée, et l’arabesque de quelques versets coraniques (ou passages de la Bible), enjolive le complément d’idées.

© Tous les textes publiés y compris mon texte original appartiennent au Magazine Arabiyat International qui a tous droits d’auteur ; les textes ne doivent pas être recopiés sous peine de poursuites. Mon original n’étant qu’un service que j’offre aux Francophones, la traduction internet n’étant pas claire et encore moins fidèle à mes mots.

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Entrevue avec Michel Scarcella sur la radio Chérie FM

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Entrevue avec Jean-Pierre Zapata sur la chaîne ATV1

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Article de presse La Provence sur le roman Le secret du Fayoum

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Article de Sylvie Barbaroux pour Pharaon Magazine – Exposition « Fastueuse Egypte » en Avignon

Sylvie Barbaroux Exposition Avignon Fastueuse Egypte Novembre 2011 Page 1Sylvie Barbaroux Exposition Avignon Fastueuse Egypte Novembre 2011 Page 2